Cercle de femmes équi-vies

Ces derniers mois, et notamment suite à mon intervention TEDx et le développement de sa visibilité sur youtube, j’ai reçu plusieurs demandes d’accompagnement de femmes. J’ai été invité à des petits déjeuners de réseaux féminins pour partager mon expérience…au cours desquels j’ai eu beaucoup de plaisir à me retrouver « entre femmes ».

Alors en cette fin d’année, et pour répondre à ces demandes, j’ai envie d’ouvrir « un cercle de femmes », dédié à un petit nombre. Pour celles qui travaillent en entreprise ou pas. Qui rencontrent des difficultés dans leur équilibre de vies. En burn, bore, brown out, ou pas ! En surcharge mentale ou pas. Qui ont envie de consacrer du temps pour elles-mêmes, pour leur projet professionnel en lien avec leur projet de vie. Un espace et un temps dédié à La Femme.. « Une chambre à soi » dont j’emprunte le titre au livre de Virginia Woolf que je n’ai jamais réussi à lire en entier mais j’adore le titre !

Ce cercle de femmes a pour vocation, pour thème « du projet professionnel au projet de vie ». Un sujet qui concerne la majorité des femmes que je rencontre et qui se confient. Un sujet qui parle de la difficulté que nous avons à trouver notre équilibre de vieS. Au coeur même d’un déséquilibre. Entre vie professionnelle, vie familiale, vie amicale, vie personnelle de femme, vie amoureuse d’amante d’épouse de compagne. Continuer la lecture de Cercle de femmes équi-vies

Au Festival d’Avignon #3

« Pour la première fois de ma vie, j’expérimente mes limites. Les limites de ma nature…humaine. Les limites de mon corps, les limites de la puissance de mon mental qui contrôle organise planifie, sans écouter le coeur, sans écouter le corps. Les limites à vivre ce que je crois que les autres attendent de moi. Les limites à dire « oui » sans m’écouter, moi (…) »

Extrait « Réussir son Born Out », tous les jours à 15h15 au théâtre de l’Observance à Avignon (Relâche les lundis)

Photo Julien Ginoux

Mots pour maux #2

© Shutterstock / GagliardiImages

« Dans la cour de récréation, Pierre subit les moqueries et les bousculades de trois de ses « camarades » de classe depuis plusieurs mois. Il mange moins, dort mal, mais ne dit rien, pensant ainsi pouvoir s’intégrer… Mais il est stressé. Et les conséquences de ce harcèlement sur son développement ainsi que sur sa santé psychique et physique pourraient être graves, comme le suggère une revue de la littérature scientifique publiée par l’équipe de Susannah Tye, de la clinique Mayo à Rochester, et de ses collègues.

Le harcèlement dans l’enfance et à l’adolescence est une forme de stress social chronique pour la victime, qui subit un abus de pouvoir. La « violence » peut être physique (se faire pousser ou taper), verbale (se faire insulter ou intimider), indirecte (se faire manipuler ou exclure d’un groupe), ou encore virtuelle (sur les réseaux sociaux en particulier). Plus de 25 % des jeunes au primaire et au collège rapportent avoir été victime de harcèlement au moins une fois, 10 à 14 % en ayant souffert régulièrement pendant plus de six mois. Les filles sont autant concernées que les garçons, les premières étant davantage victimes d’agressions sociales et relationnelles, les seconds d’agressions physiques et verbales.

Or, en analysant plus de 100 études scientifiques, Susannah Tye et ses collègues ont mis en évidence que les effets psychologiques du harcèlement seraient semblables à ceux de la maltraitance dans l’enfance ou de toute autre forme de stress chronique (…) Extrait de l’article publié dans la revue Cerveau&Psycho « Le harcèlement scolaire a des conséquences durables » par Bénédicte Salthun-Lassalle 4 mai 2017.

« Les victimes de harcèlement subissent un stress intense qui peut avoir des répercutions graves sur leur santé morale et physique. »

 

Mots pour maux

J’ai 12 ans. Je suis en 5ème. Je dérange et je me sens mal aimée. Je suis mal aimée.

Par certains garçons et certaines filles, notamment. Je suis plutôt sur le mode « bonne élève » et peut être que j’en fais trop ? Que je parle trop ?

Ce jour là dans le parc qui fait office de cour de récréation ils m’attendent, cachés. Je suis petite, je ne cours pas assez vite et ils sont plusieurs. Garçons et filles avec leur grosse voix et leur rire gras, ils m’attrapent. Cette fois-ci pour un shampoing aux herbes et aux feuilles mortes. Me voilà dans le bureau de la Directrice, « cafteuse » comme ils disent.

J’attends maintenant les représailles, terrorisée. Le soir même à la sortie du car ils m’attendent. Mais cette fois-ci ils n’ont pas réussi à m’attraper !

« Des enfantillages. Ce n’est pas grave et de toutes les façons c’était pour rire ! »

J’ai arrêté de parler. Ou presque. J’ai appris à dire les bons mots. Ou presque. Et j’ai oublié. Enfin presque. Jusqu’à ce que des années plus tard, la violence trop longtemps enfouie ne resurgisse…

J’ai passé des années à mettre des mots sur mes maux pour retrouver mes mots. Des années pour panser l’âme de la petite fille blessée par la violence des enfants … et des adultes. Et je pensais alors être débarrassée des cours de récréations …qui pour moi étaient l’apanage des enfants et des adolescents.

Comme si d’un coup de baguette magique à 18 ans, désormais adultes, sur le papier, ils devenaient respectueux et bienveillants ! Continuer la lecture de Mots pour maux

120 000

Cent vingt mille. C’est le nombre de vues de la conférence TEDx que j’ai délivré en janvier 2017 à Strasbourg. Ils étaient 500 à l’époque, devant moi.

Cent vingt mille. C’est aussi le montant que j’ai investi entre le moment où je suis tombée et le moment où je me suis retrouvée sur cette scène à partager mon témoignage (17 ans, sans compter le temps passé)

Cent vingt mille euros investi dans du capital « vivant ». En séance de psy sur des modes différents en fonction des années et de mes avancées. Coaching professionnel. Formations. Supervision. Il faut dire qu’il y avait du boulot ! Bien entendu tout cela non remboursé par la sécurité sociale. Un investissement. Un choix.

J’ai grandi avec comme modèle l’épargne destinée à acheter des biens immobiliers, la pierre « on ne perd jamais d’argent avec la pierre », valeur sûre, m’a-t-on raconté, en prévision de la retraite aussi.

J’avais la pierre. Il manquait l’âme pour l’habiter.

Alors j’ai finalement choisi d’investir dans un autre genre de capital. Le capital vivant. Moi. J’ai choisi d’investir dans ma relation avec ma vie, en priorité. Pour réussir à dérouler en moi ce chemin que certains nomment destin. Et répondre à cette question « qui suis-je » ?

Cent vingt mille vues. Cent vingt mille euros.

La question n’est pas le nombre en soi. Mais plutôt ce qu’il dit du message et de l’investissement réalisé pour parvenir un jour à porter une voix qui au delà de l’histoire personnelle délivre un message universel. Sans aucun doute cela se passe désormais au-delà de moi, et révèle la puissance du témoignage qui permet grâce à la rencontre, de transmettre à l’autre, un message, une clé, une main tendue pour aider chacun et chacune à continuer à marcher. À se mettre au monde. À vivre dans le monde et avec le monde. À trouver sa place.

Et vous ? Au regard de votre histoire personnelle que pourriez vous transmettre et partager avec le monde ? Continuer la lecture de 120 000

Dans les coulisses de l’entreprise #1

Dans les coulisses de l’entreprise, l’artiste est à l’œuvre, habillée à la mode « axcime ».

Comment atteindre la « cime », C’est à dire le meilleur de soi-même, sans perdre de vue son « axe », c’est à dire cette colonne vertébrale qui nous permet de continuer à marcher sans perdre pied. Seul(e) et ensemble.

C’est une histoire de couture.

Et pourtant je n’y connais rien en couture ! Ou presque. Je me souviens de quelques cours, jeune fille, chez Marie France, cela a duré le temps d’une jupe droite bleu marine…qui rimait avec austérité. J’ai laissé tomber !

Si ce n’est quand même que je me retrouve à faire de mon métier …. un métier de couture. Un métier de haute couture même…avec une matière sans doute moins docile et malléable que les tissus, enfin il me semble, le vivant ! Et pas n’importe lequel, peut être même le pire, l’être humain.

Avec comme fil…l’invisible. Continuer la lecture de Dans les coulisses de l’entreprise #1

Réussir son BORN OUT au Théâtre Apollo !

Après le burn out, le bore out, le brown out…

Et si 2018 était l’année du….BORN OUT !

Je vous propose de venir partager un moment d’humanité au théâtre le vendredi 16 Mars 20 heures !

Billets en vente ici – Attention places limitées représentation publique unique.

 

Témoignage d’équi-vieS en entreprise

Equi-vieSJ’ai reçu hier dans ma boîte mail un cadeau, pour répondre à tous ceux qui se demandent bien ce que veut dire « équi-vieS »© et comment cela se traduit en entreprise. A tous ceux qui me demande  : mais ça sert à quelque chose ce que tu fais ? Comment tu le sais ? Quels sont les indicateurs de mesure ? Et bien voilà le plus bel indicateur de mesure que je partage avec vous aujourd’hui, un témoignage d’un des dirigeants d’une grande entreprise :

« Je venais de prendre la responsabilité d’une nouvelle équipe. L’entreprise faisait face à un environnement difficile et nous devions adapter nos méthodes de travail, améliorer notre efficacité et réduire nos coûts.

J’avais essayé d’initier le changement avec mon équipe. Celui-ci n’était pas accepté et lorsque j’ai pris contact avec Christèle, nous étions en situation de crise profonde avec mon équipe. J’étais personnellement dans une situation professionnelle difficile et proche du burn out. Continuer la lecture de Témoignage d’équi-vieS en entreprise

Faire le ménage

Ce week-end c’est décidé, je fais le grand ménage !

J’ai eu le malheur, en allant embrasser mes filles un soir, de regarder sous les lits. Et mon Dieu, qu’elle ne fut pas ma surprise de découvrir des vieilles culottes toutes déglinguées, des chaussettes trouées toutes décolorées…et des moutons de poussières confortablement installés dans chaque recoin. Quelle horreur ! J’ai pris peur, et après une opération poubelle déclarée de toute urgence, j’ai décidé que j’allais persévérer !

Des piles de ça de là, à classer. Des vieilleries, à jeter. Des poubelles, à sortir. Trop de choses encombrent ma maison. Elle est propre, oui, comme ça en apparence, de loin et sans lunettes, mais dans le fond, si je commence à y regarder de près, je me sens asphyxiée ! Avec le besoin d’aller dénicher quelques toiles d’araignées, de la cave au grenier, dans chaque pièce, pour enfin me sentir allégée !

Car, oui, j’ai oublié de préciser, que je n’ai plus de femme de ménage. Certes cela me permet de mettre cet argent ailleurs mais ce n’est pas la vraie raison. Un jour ma femme de ménage est tombée malade alors j’ai pris le relais. Au départ pour quelques temps. Et puis les mois sont passés et elle n’est jamais revenue…Et moi, j’ai commencé à apprécier. Oui oui c’est possible, alors que cela me semblait impossible ! Continuer la lecture de Faire le ménage

Le coaching c’est du vent

Je suis en pleine campagne dans un coin perdu magnifique, en train de visiter l’atelier de mon cousin.

Il est « Maître ferronnier ». Quel beau nom ! Je suis charmée. Et également épatée par ce qu’il est en train de me montrer. Il a de l’or dans les mains.

Il fabrique des gloriettes pour orner les parcs des châteaux, des rampes d’escaliers, des balustrades…avec goût et authenticité. Il me montre tous ses outils pour dessiner, couper, tailler, sculpter.

Un art. Et je suis émerveillée.

Je sens alors monter en moi un certain désarroi. Moi qui n’ai jamais rien su faire de mes dix doigts. Qu’est ce que je fais moi ?… Du vent !

Je ne suis pas très enchantée de ma trouvaille ! Comme si cela faisait des années que je cherchais à matérialiser ce que je fais. Que ce soit concret, palpable et que je puisse l’expliquer aisément. Qu’il en reste quelque chose.

Peut-être d’ailleurs ce qui me pousse à écrire ? Comme pour laisser l’empreinte de ce vent quelque part.

Puis tout doucement je me mets à réfléchir sur le vent.

Après tout à quoi sert-il, ce vent ? Continuer la lecture de Le coaching c’est du vent