Écrire, écrire, écrire. Sans chercher à savoir pourquoi. Sur le lien. Mais pourquoi le lien ?
Peut-être m’a-t-il tant manqué, ce lien. Peut-être que je l’ai tant cherché, ce lien. Non pas celui qui attache, qui fait mal, et dont on ne réussit pas à se défaire. Pas non plus celui qui met sous emprise ou dépendance.
Celui qui nourrit. Qui relie. Qui agrandit. Qui rassemble.
Mon rêve de la nuit dernière : je suis sur le point d’accoucher. Je sens la tête du bébé dans le bas de mon ventre déjà bien engagé, prêt à sortir. Je cherche un lieu. Pour le mettre au monde.
« Il y a un autre monde mais il est dans celui-ci » Paul Eluard.
Extrait « Pour une écologie du lien ou l’art de cultiver la relation » désormais disponible en version papier à commander ici ou dans vos librairies.
Nous nous sommes rencontrés il y a plus de 25 ans, dans une salle des marchés, dans une Banque d’affaires, j’étais stagiaire, il était trader. Puis nos vies se sont éloignées. Puis nos vies nous ont rapprochés. Nous nous sommes retrouvés vingt ans plus tard, un hasard ?
Retour à la terre. C’est ainsi que dès notre première séance il nomme le ton. Ce sera le thème de notre accompagnement. Son fil conducteur, tout au long des dix-huit mois au cours desquels je l’ai guidé.
Cela fait plus de 20 ans qu’il vit et travaille à Paris, qu’il fait aujourd’hui partie du comité de direction de cette grande entreprise côtée en bourse. Dont il n’en peut plus. Mais à laquelle il se sent profondément lié. Moralement, c’est certain. Mais aussi par une feuille de paie confortable et toutes les conditions matérielles auxquelles celle-ci lui donne accès.
Aujourd’hui son fils est né. Son premier enfant. Et je lis dans ses yeux et j’entends dans ses mots comme une renaissance, du petit garçon en lui, laissé pour compte pendant tant d’années. Ou presque. Par une vie d’adulte sur-chargée de contingences matérielles, où il n’y a plus de place, ni pour jouer, ni pour rêver.
Il est fatigué, sur-mené. Peut-être même usé.
Sa demande : l’aider à construire un nouveau projet de vie. Entrepreneurial. Quitter Paris, avec sa compagne et son fils. Ce n’est pas de cette vie là qu’il veut transmettre à son petit garçon, tandis qu’il me raconte son enfance dans les arbres et au milieu des champs.
Cette période de confinement a été particulièrement féconde pour ma part et je suis très heureuse de vous annoncer le dé-confinement de mon nouveau livre :
« Pour une écologie du lien »
En attendant sa mise au monde dans les prochaines semaines, j’ai l’immense joie de vous présenter aujourd’hui sa couverture, création réalisée par l’artiste Inger Lorsignol.
« Pour la première fois de ma vie, j’expérimente mes limites. Les limites de ma nature…humaine. Les limites de mon corps, les limites de la puissance de mon mental qui contrôle organise planifie, sans écouter le coeur, sans écouter le corps. Les limites à vivre ce que je crois que les autres attendent de moi. Les limites à dire « oui » sans m’écouter, moi (…) »
Pour « Réussir son Born Out » ! La première c’est aujourd’hui, vendredi 5 juillet à 15h15 et je suis so so excited !!!
Je vous donne rendez-vous tous les jours jusqu’au 28 juillet à 15h15 au Théâtre de l’Observance, avec climatisation ! (Relâche les lundis). Pour un spectacle d’une durée de 1h. Et retrouvons nous après le spectacle autour d’un jus !
Pour prendre sa place en ligne ici sur Billetreduc et aussi par téléphone directement en appelant le théâtre 04 88 07 04 52 .
J’ai 12 ans. Je suis en 5ème. Je dérange et je me sens mal aimée. Je suis mal aimée.
Par certains garçons et certaines filles, notamment. Je suis plutôt sur le mode « bonne élève » et peut être que j’en fais trop ? Que je parle trop ?
Ce jour là dans le parc qui fait office de cour de récréation ils m’attendent, cachés. Je suis petite, je ne cours pas assez vite et ils sont plusieurs. Garçons et filles avec leur grosse voix et leur rire gras, ils m’attrapent. Cette fois-ci pour un shampoing aux herbes et aux feuilles mortes. Me voilà dans le bureau de la Directrice, « cafteuse » comme ils disent.
J’attends maintenant les représailles, terrorisée. Le soir même à la sortie du car ils m’attendent. Mais cette fois-ci ils n’ont pas réussi à m’attraper !
« Des enfantillages. Ce n’est pas grave et de toutes les façons c’était pour rire ! »
J’ai arrêté de parler. Ou presque. J’ai appris à dire les bons mots. Ou presque. Et j’ai oublié. Enfin presque. Jusqu’à ce que des années plus tard, la violence trop longtemps enfouie ne resurgisse…
J’ai passé des années à mettre des mots sur mes maux pour retrouver mes mots. Des années pour panser l’âme de la petite fille blessée par la violence des enfants … et des adultes. Et je pensais alors être débarrassée des cours de récréations …qui pour moi étaient l’apanage des enfants et des adolescents.
Comme si d’un coup de baguette magique à 18 ans, désormais adultes, sur le papier, ils devenaient respectueux et bienveillants ! Continuer la lecture de Mots pour maux
« Vous êtes vous déjà demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? Un vrai merci. L’expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette.
À qui ?
On croit toujours qu’on a le temps de dire les choses, et puis soudain c’est trop tard. »
Les gratitudes – Delphine de Vigan Éditions JC Lattès- Mars 2019
Elle a fait un burn-out sévère mais s’en est sortie. Seule en scène dans sa petite robe rouge, Christèle Perrot raconte non sans gaieté comment son syndrome d’épuisement professionnel s’est transformé en dépression pour renaître en changement de vie libératoire. Comment son « burn-out » est devenu « born-out ». Nous l’avons rencontrée.
Prochaines dates « Réussir son Born out » du 5 au 28 Juillet 2019 – Tous les jours 15 heures – Théâtre de l’Observance – 10 rue de l’Observance 84 000 Avignon – Festival OFF d’Avignon 2019.
Dans les coulisses de l’entreprise, l’artiste est à l’œuvre, habillée à la mode « axcime ».
Comment atteindre la « cime », C’est à dire le meilleur de soi-même, sans perdre de vue son « axe », c’est à dire cette colonne vertébrale qui nous permet de continuer à marcher sans perdre pied. Seul(e) et ensemble.
C’est une histoire de couture.
Et pourtant je n’y connais rien en couture ! Ou presque. Je me souviens de quelques cours, jeune fille, chez Marie France, cela a duré le temps d’une jupe droite bleu marine…qui rimait avec austérité. J’ai laissé tomber !
Si ce n’est quand même que je me retrouve à faire de mon métier …. un métier de couture. Un métier de haute couture même…avec une matière sans doute moins docile et malléable que les tissus, enfin il me semble, le vivant ! Et pas n’importe lequel, peut être même le pire, l’être humain.