Je suis heureuse de vous retrouver ….j'ai eu besoin de me retirer…au point que je suis même partie quelques temps dans un monastère cet été….
Retrouver mon essentiel.. quitter l'action, le bruit, l'agitation, le monde moderne dans lequel nous sommes…pour me mettre davantage à l'écoute de mon silence intérieur.
J'ai pensé arrêter d'écrire ici…et puis le jour même l'une de mes filles m'a écrit "trop cool maman ton blog" ! alors j'y ai vu un signe;)…et me revoilà !
Pourquoi je vous parle de désert ? et de ma retraite…parce qu'au monastère, un matin j'ai lu sur le tableau des horaires des offices : "jour de désert". Et je me suis demandée ce que cela signifiait. J'imaginais que c'était désert tous les jours pour elles ! et bien non ! Comme nous, elles sont prises par le quotidien d'une petite PME qu'est le monastère et chaque mois, elles ont droit à une journée désert.
C'est à dire une journée où elles quittent leur fonction au sein du monastère pour se consacrer à ce pourquoi elles sont là, leur mission. Et chacune à sa manière vit ce temps : prière, musique, écriture…
Effectivement, il est ô combien facile de se laisser embarquer dans le quotidien et ses nombreuses sollicitations et de perdre ainsi de vue son essentiel et ce pourquoi nous sommes là, notre mission, notre vocation. Même pour des Soeurs dans un monastère en pleine nature….alors j'ai aussi eu envie d'organiser des journées désert dans mon quoditien.
Et vous comment faites-vous pour rester en contact avec votre essentiel ?
Ravi de te retrouver sur ton blog, même si je n’aurais sans doute pas usé du « trop cool » de ta fille pour t’inciter à y revenir! J’aurais plutôt écrit « sensible, juste, personnel et pertinent », bref « rare ».
Côté désert, je recommande à tout un chacun d’aller s’y frotter. Nu face à l’immensité. Il y a plus de 20 ans, j’ai vécu une expérience de trek à pied dans le Hoggar d’une douzaine de jours qui fut l’une des rencontres les plus riches de ma vie… avec moi-même. Avec l’humanité de soi. Fragile et forte. Bousculée par l’élément et la solitude. Sereine. Alternant le chaud du midi et le froid du minuit.
Quant au principe d’une « journée désert », à chacun d’inventer la sienne. Car l’expérience sans distance ne vaut rien. Et seule la distance de son moi actif et du bruit du monde peut nous éviter de sombrer dans le divertissement pascalien. J’ai gagné cette distance ou plus exactement tente de l’apprivoiser chaque jour par la sophrologie et… la lecture. Empêchez-moi de lire comme de respirer et vous me noierez dans des journées abrutissantes.
Question actualité sur le sujet, à voir « Des hommes et des dieux ». A (re)lire, puis à (re)voir « Tous les matins du monde » de Quignard et Corneau.
Enfin, journée désert – lâcher prise, même combat… ou plus exactement des pistes convergentes d’un même essentiel.
Cher Christian, je te remercie pour tes mots…qui me vont droit au cœur…et qui m’incite à continuer mon écriture ici.
Parfois il est effectivement nécessaire de partir loin, jusque dans le désert ou dans un monastère ou ailleurs pour trouver, retrouver ce silence intérieur et se retrouver…Mais je crois que cela n’est pas suffisant et peut-être un leurre que de croire que seule la distance en kilomètres permet la distance avec son quotidien, ses sollicitations et ses difficultés.. J’emmène ma vie où que j’aille….et pour vivre pleinement l’expérience j’ai eu besoin d’abandonner mes résistances, les barrières que j’avais construites pour m’abandonner et me laisser transformer …une juste distance interne que je m’emploie à cultiver grâce à la prière, la méditation, l’écriture quotidienne et la lecture…et demain « des hommes et des Dieux » ;)Merci Christian. Christèle
Bonsoir Christèle,
Je suis heureuse de te retrouver ici avant j’espère de te revoir bientôt de visu !
Mon désert ? Tu sais combien j’ai eu l’occasion de me confronter à mon essentiel et c’est pourquoi je dirai que pour rester en contact avec mon essentiel, je me contacte de …dormir, écouter mon corps, écouter mes yeux, écouter mon coeur et vivre avec eux.
Souvent, peut-être parce que je suis kinestésique, il me suffit pour conserver mon essentiel, justement d’y revenir et de prendre le temps, le plaisir de vivre, chaque jour. Un beau ciel bleu le matin, un trajet jusqu’à l’école des enfants illuminé par un sourire ou une question ou une réflexion…Chaque jour me suffit à me ravir et me permet aujourd’hui en tout cas de ne plus rater l’essentiel
Au plaisir de te lire ! Tes posts me manquaient
Chère Isabelle, je suis heureuse de te lire et de te retrouver ici…merci…ce désert qui nous permet de nous retrouver et d’aller au plus profond de nous-même pour rester à notre juste place…ajustée et reliée. A très bientôt. Christèle