J'ai envie de rebondir sur le billet "Prendre soin" par André de Châteauvieux qui raisonne fortement… J'ai voulu faire un commentaire et puis non, ce sujet si important à mes yeux méritait bien un billet !
Je parlais dans l'un de mes précédents billets, de la supervision comme faisant partie de l'hygiène du coach. Et en écoutant André et Stéphane Einhorn, j'ai eu envie de participer à leur échange…… oui, je rejoins André sur le fait que le coaching se définit davantage comme un "sport de tête". Alors bien sûr l'hygiène mentale est fondamentale et il est assez facile, il me semble, de s'en contenter, mais elle est bien insuffisante….
Mon hygiène de coach passe aussi par cette hygiène physique. Je cours depuis plusieurs années et j'ai même été jusqu'à faire un marathon l'an dernier, convaincue que je m'occupais ainsi de mon corps… une expérience très riche et apprenante. En courant je pense, je réfléchis, je prépare, j'organise et lorsque je rentre j'écris !:)..Vous imaginez l'efficacité des mes sorties ! je m'occupe de moi et je travaille !;) Quelle performance 😉
Ce que j'ai progressivement réalisé, c'est ce que je suis certes dans une activité physique mais assez peu en contact avec mon corps. Et dans un marathon vous n'êtes pas à l'écoute du corps, sinon vous ne terminez pas !:) d'ailleurs vous avez sans doute déjà entendu dire "un marathon se termine grâce au mental". Je ne veux pas non plus minimiser les effets positifs de la course à pied, tout est une question de mesure !
Depuis, j'ai cheminé et j'ai ralenti. J'ai choisi de marcher, lentement, de sentir le sol sous mes pieds nus, et de me faire masser très régulièrement, (ce qui ne m'empêche pas de continuer à courir mais autrement)…. de m'inscrire ainsi davantage dans ce que Stéphane appelle "l'éloge de la lenteur" (j'ai encore du boulot 😉 !)…
De faire vivre en dehors de mes séances de coaching avec mes clients, ce rythme qui me plaît tant en séance. Prendre le temps, sentir, toucher, écouter. J'ai aussi ranger (pour l'instant :))la pile de livres sur des sujets techniques pour m'évader, vibrer et me laisser enivrer par de merveilleux romans. Et pour la première fois de ma vie, j'ai acheté du matériel de peinture, et j'ai réalisé une belle toile ! ce dont je m'imaginais totalement incapable…..
Car je pense que le coaching s'inscrit dans ce rythme lent qui n'existe pas
aujourd'hui dans l'entreprise. Un rythme qui permet à nos clients, cadres dirigeants, entrepreneurs, …, de prendre contact avec cette partie d'eux-mêmes peu ou pas exploitée, des talents, des ressources jusqu'alors non investis. Et c'est aussi ce qu'ils viennent chercher chez nous….Alors comment les aider si nous-mêmes ne sommes pas au contact de cette partie, autre que la tête ? Je vous remercie André de m'inspirer 😉
Quelle est votre hygiène de vie et quelle place lui accordez-vous ?
C’est en effet un billet intéressant et inspirant. Je suis en formation de coach et souhaite de tout mon coeur faire du coaching mon métier. J’ai compris qu’être coach répondait de plus en plus à qui je suis et chemin faisant, j’ai été surprise, moi complètement « non sportive », de constater combien quelque chose me manquait. J’ai vite réalisé combien j’avais très envie de « prendre soin de moi ». Mais autant j’étais en marche pour le faire concernant mon esprit, autant il manquait encore autre chose… Mon corps. Ton billet me fait donc échos et m’encourage. Sans doute me déciderai-je pour quelques exercices en salle dans quelques temps… Je songe aussi au yoga (c’est moi qui dit ça ?!) Merci ;o)
Vous me semblez être une femme accomplie et qui va au bout de sa logique.
Merci pour l’inspiration
Je vais tenter de m’y mettre
Mon hygiène de vie aujourd’hui est essentielle.
Moi aussi, Christèle,j’ai découvert les vertus du massage pour reprendre contact avec un corps que j’ai longtemps « mis entre parenthèses » et qui s’est violemment rappelé à mon bon souvenir.
Depuis mon plus jeune âge, j’ai besoin de lire, de m’évader dans les pages et souvent j’ai du mal à trouver, me laisser tenter dans une librairie. Merci d’ailleurs pour ton billet sur le dernier Eric-Emmanuel Schmitt , le Sumo qui ne pouvait pas grossir, car il m’a fait passer une délicieuse après-midi, d’abord à lire, ensuite à penser…
Mon hygiène de vie consiste aussi à rentrer, souvent, dans ma campagne, sur le lieu de mon enfance et à prendre le temps de rêvasser, les bras en croix couchée dans l’herbe, à regarder le vent passer dans les branches, avec les enfants qui jouent, crient et courent dans la prairie…Cela peut sembler image d’Epinal mais quel luxe pour moi et quel grand écart avec ma vie parisienne tressautante, courante et polluée.
Sans mon hygiène de vie, aujourd’hui je serais incapable de coacher, d’être attentive, d’être à l’écoute et d’accompagner.
J’ai besoin de me sentir en vie, je crois, tout simplement…mais aussi en contact avec la nature et avec les autres
Lire aussi quelques lignes, belles et poétiques, de Nathalie sur son blog « Lisboa Coaching » et sur le thème des vacances : « Etre en vacances de soi »…
http://lisboacoaching.blogspot.com/2009/07/vacances-pourriez-vous-maider-maitriser.html
Nora, Béatrice, Isabelle, je vous remercie pour vos témoignages et partages 🙂 Un chemin, une quête pour prendre soin de soi… à petits pas, en tâtonnant,chacun en fonction de ses besoins, de ses envies, de ce qu’il est. Je vous souhaite une très belle journée 😉
Merci André, j’aime cette poésie, d’ailleurs elle commence avec « le sumo qui ne voulait pas grossir » 😉 »Etre en vacances de soi » un peu plus au quotidien, soupoudrer sans attendre les vraies ruptures telles que les vacances… c’est là aussi mon challenge 😉