Repenser notre relation au monde

repenser notre relation au mondeLe temps des vacances d’été est pour moi le temps d’une coupure avec le monde extérieur. Qu’il soit professionnel, social et sociétal. Le temps d’un autre rythme destiné à nourrir la flamme intérieure. Pour moi, pour ceux que j’aime et pour notre monde qui a besoin de toutes nos lumières pour éclairer de nouvelles voies.

Alors, avant de me retirer je tiens  à partager avec vous cette fable pour accompagner votre été. Une invitation à revisiter notre relation au « monde » et peut être ainsi veiller à l’alimenter autrement.

C’est l’histoire d’un homme qui va trouver un sage pour apprendre auprès de lui.

  • Dites-moi, vous qui êtes sage, qu’est-ce qu’il y a dans votre esprit ?
  • Dans mon esprit, il y a deux chiens, un noir et un blanc. Le noir est le chien de la haine, de la colère et du pessimisme. Le blanc est celui de l’amour, de la générosité et de l’optimisme. Ils se battent tout le temps.

Le disciple est un peu surpris.

  • Deux chiens ? Qui se battent ?
  • Oui, pratiquement tout le temps.
  • Et lequel gagne ?
  • Celui que je nourris le plus.(1)

Oui il y a en chacun de nous ce chien noir et ce chien blanc qui se battent constamment, ou presque…et nous avons le choix de nourrir l’un ou l’autre et, à l’heure où notre monde politique et médiatique nourrit sans relâche et inlassablement le chien noir, je vous propose, je nous propose, de prendre le temps de cette trêve pour nourrir notre chien blanc, et participer ainsi à faire grandir notre humanité.

(1) Fable amérindienne extraite du livre « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » Raphaëlle Giordano – Editions Eyrolles

 

 

La nuit

Nos chérubins sont à peine nés que la première question qui se pose assez vite consiste à se demander combien de temps ils vont mettre à « faire leurs nuits ».

N’est-ce pas un sujet récurrent qui vient alimenter les conversations après le poids et la taille ? Comme un concours à celui qui fera ses nuits le plus vite possible, pour enfin laisser papa et maman dormir.

Comme une injonction depuis que nous sommes nés, nous devons « faire nos nuits » ! Et ne pas dormir la nuit n’est pas normal. D’ailleurs il n’y a qu’à considérer le pourcentage de la population française qui consomme des somnifères pour achever de s’en convaincre. Lorsque vous voyez votre généraliste, et que vous lui parlez de votre difficulté à dormir, que vous dit-il ? Après 4 ou 5 questions ou peut-être 6, il vous prescrit selon les cas, anxiolytiques et/ou somnifères…voire anti-dépresseurs. Et avec ce cocktail Molotov, bien assommé, vous allez enfin pouvoir dormir !

Il y a maintenant 10 ans, j’ai été malade et j’ai perdu le sommeil. J’ai passé des nuits à pleurer de ne pas réussir à dormir. A être épuisée de ne pas trouver mon sommeil. J’ai eu droit aussi aux anxiolytiques, aux somnifères et aux anti-dépresseurs et j’ai ô combien remercié la science pour l’aide qu’ils m’ont apportée. Et sans doute étaient-ils nécessaires. Puis grâce à la thérapie, j’ai pu arrêter les médicaments. Mais alors j’avais peur, peur de lâcher mes béquilles pour marcher toute seule. Continuer la lecture de La nuit