Je préfère mourir d’un baiser d’amour que de mourir dans le froid.
Mes anciens s’éloignent et ne se laissent plus approcher….
Cela me rend profondément triste.
De rajouter ainsi de la distance à nos vies déjà si éloignées.
Demain je serai peut-être morte, eux aussi, privée de leurs baisers, de leur tendresse, dans les derniers jours, mois de ma vie. Car nul besoin d’attendre plus de 75 ans pour laisser à la mort le loisir de s’annoncer.
La mort rôde et s’invite, sans prévenir et sans crier gare, elle est juste la vie, et nul ne saurait la contrôler, la décider, l’organiser, la museler.
La mort est vie, la vie est mort, et à vouloir l’éradiquer c’est la vie que nous sommes en train de tuer.
Je préfère mourir d’un baiser d’amour,
Que de sentir que je me dessèche, comme une vieille pomme ou un fruit pourri. Car je suis un être vivant humain, bien incarné.
Et oui j’ai besoin de vous toucher,
J’ai besoin vous embrasser,
J’ai besoin de vous sentir,
J’ai besoin de vous caresser,
Pour que je puisse continuer à vivre sans me flétrir et sans me dessécher.
Pour permettre à l’amour de m’irriguer.
Je préfère mourir d’un baiser d’amour que dans le froid,
Je suis triste de ne plus pouvoir vous serrer dans mes bras.
Je préfère mourir d’un baiser d’amour,
Sans attendre qu’il ne soit trop tard, pour prendre le risque de VIVRE !
MERCI Gislaine Duboc pour vos mots et votre lumière qui aujourd’hui m’inspirent ces mots.