J’ai envie de rebondir sur le billet de Chine Lanzmann qui différencie à juste titre coaching et thérapie.
En effet le coaching permet de travailler dans « l’ici et maintenant » pour construire le futur, que ce soit professionnel et/ou personnel.
Très souvent le coach choisit un positionnement et c’est la raison pour laquelle nous entendons parler fréquemment de « life coaching » ou de coachs « professionnels ».
Ce qui différencie l’un de l’autre c’est que le life coaching concerne davantage des problématiques d’ordre général et personnel alors que le coaching professionnel s’inscrit dans le cadre d’objectifs en lien avec l’entreprise, les relations avec les hommes et les femmes de l’entreprise, le projet professionnel.
Pour ma part, j’interviens principalement dans les organisations
(entreprises, collectivités publiques, associations) et me définit comme faisant partie de la deuxième catégorie (coaching de cadres
dirigeants, coaching de groupe et coaching d’équipe, coaching de personnes en quête d’un nouveau projet professionnel, professions libérales, entrepreneurs…..) même si je considère que j’accompagne une personne dans sa globalité.
Les difficultés d’ordre professionnel peuvent également trouver des réponses ou des origines dans la vie personnelle, ce qui m’amène à beaucoup de prudence et de précautions concernant ce système « d’étiquetage ».
Pour ce qui est de la thérapie, celle-ci consiste à soigner les blessures du passé qui entravent le présent, à comprendre son propre fonctionnement, à mieux se connaître et à permettre de mieux vivre le présent. En terme de chronologie, son champs d’application se situe davantage par rapport au passé.
Néanmoins, certains éléments du passé peuvent venir éclairer et enrichir le coaching, même si ces difficultés ne seront pas traitées en séance de
coaching. Et j’ai déjà été amenée à inviter certains de mes clients à effectuer un travail thérapeutique en complément, afin de lever des obstacles, véritables entraves à la poursuite de leurs objectifs. D’autres sont venus me voir, en étant déjà dans une démarche thérapeutique. Et certains n’ont jamais fait de démarches dans ce sens et n’en ressentent pas le besoin.
La frontière entre coaching et thérapie est donc fine et subtile. Nous sommes pour l’un et l’autre dans le domaine de la relation d’aide touchant au vaste champs de la psychologie et des sciences humaines.
Un accompagnement de la personne sur des territoires différents avec des objectifs différents, et nécessitant des compétences propres et spécifiques à ceux qui les pratiquent.
Certains thérapeutes voient dans les coachs des « imposteurs » ou des concurrents. Et, certains coachs « jouent » les thérapeutes. Comme je viens de vous le dire, je pense que ce sont des métiers différents et que chacun doit trouver sa place et rester en cohérence avec le pourquoi de son action.
En tant que coach, que psy, que client ou juste en tant que femme ou en tant qu’ homme en quête de réponse ou d’accompagnement, qu’en
pensez-vous ?
Je suis sûre que vous avez aussi votre avis sur la question…. Alors allez-y !;)
Le coaching de la résilience professionnelle au carrefour du coaching et de la thérapie
Je voudrais réagir à une note de Christèle Chauchereau, coach en accompagnement de la performance sur la différence entre le coaching et la thérapie. Je vous laisse lire sa note mais Christèle semble indiquer que les dimensions personnelles doivent êtr…
Chère Chrystèle,
Tu écris que « la thérapie consiste à soigner les blessures du passé qui entravent le présent, à comprendre son propre fonctionnement, à mieux se connaître et à permettre de mieux vivre le présent » et que par conséquent, « son champ d’application se situe davantage par rapport au passé ».
Je ne serais pas aussi affirmatif et te suggère de peaufiner cette vision de la façon suivante.
La psychothérapie, selon la définition pertinente à mon goût d’Alain Delourme et Edmond Marc (Pratiquer la psychothérapie – Dunod, 2004) « consiste à restaurer les capacités à communiquer et à aimer, à développer la conscience, à construire la pensée et améliorer la conduite, enfin à intégrer le passé pour mieux construire l’avenir ». Pour ma part, je préciserais « pour mieux vivre le présent et construire l’avenir ».
Certains patients se présenteront englués dans un passé qu’ils n’arrivent pas à dépasser et sans horizon vers un avenir qu’ils ont du mal à imaginer. D’autres, au contraire, anticipent l’avenir désiré comme déjà réalisé sans vouloir, ni pouvoir prendre appui sur un passé plus ou moins fui. Bref, la dimension de construction de l’avenir demeure essentielle dans une thérapie.
N’étant pas coach, je ne me prononcerai pas sur la distinction entre coaching et thérapie. La personne est Une et il est difficile d’aider un pan de sa personnalité sans que cette relation résonne sur les autres plans, et c’est heureux. Pour autant, les objectifs de chaque type de relation d’aide (pour ma part, psychothérapeute, sophrologue et formateur) demeurent spécifiques, les territoires d’intervention délimités et les compétences propres. En cela, je te rejoins parfaitement… Ce qui ne me surprend pas.
Avec mes amitiés et mon admiration pour ce blog que je t’envie, n’ayant jamais eu le courage de monter et d’alimenter le mien!
Cher Christian,
Je te souhaite la bienvenue sur ce blog et je te remercie pour ton apport riche et intéressant. Effectivement tu viens compléter ma pensée et je te rejoins tout à fait lorsque tu dis « mieux vivre le présent et construire l’avenir ». Je dis même : « mieux vivre le présent POUR construire l’avenir »… Car il me semble difficile de construire un avenir sur un présent bancal… Mais je ne veux pas jouer sur les mots ;)A très bientôt sur ton blog 😉 Chaleureusement, Christèle