« Comment je peux être bien avec les autres si je ne suis pas déjà
bien avec moi même ? »
Pendant de nombreuses années, j’ai cru que c’était d’abord en m occupant des autres que ma vie aurait du sens et que je me sentirais bien. J’étais alors guidée par des croyances judéo-chrétiennes, fortement ancrées encore dans notre société.
Je me suis rendue compte au travers de mon cheminement que dans le
« aimer son prochain comme soi-même », il y avait le « comme soi-même » que j’avais totalement occulté.
Et j’ai alors expérimenté que c’est en prenant soin de moi, en étant bienveillante à mon égard, que je prends soin de lautre et que je donne du bon autour de moi. Pour cela jai du découvrir ce qui me faisait du bien pour enfin goûter au plaisir d’être avec MOI MÊME !…
Jai gagné en sérénité, en bien être, et en harmonie avec MOI-MÊME ET …..AVEC L’AUTRE !
Je me rends compte également aujourd’hui dans mes échanges et accompagnements que nombreuses sont les personnes qui se sont également
oubliées et qui souvent éprouvent de la culpabilité à s’occuper d’elles-mêmes. Je les invite alors à se libérer de ces croyances en leur faisant prendre conscience que ce ne sont que des « vérités » établies sans fondements. Et je les fais ensuite réfléchir sur ce qui a du sens pour « elles »
aujourd’hui.
Alors comme dirait Bernard Hévin qui ma également accompagné sur ce chemin au Dojo, et au risque de vous choquer : « Me First et Fuck You ! » 🙂
Moi d’abord ? comment faites-vous ?
Cela me rappelle deux échanges que j’ai eu sur le sujet :
– le premier avec un professeur émérite de l’INSEAD qui intervenait sur l’équilibre vie professionnelle – vie personnelle et qui expliquait que pour que votre famille soit équilibrée, il fallait s’occuper dans l’ordre de 1° VOUS 2° VOTRE COUPLE 3° VOS ENFANTS. Combien de femmes (et d’hommes) prennent les choses dans l’ordre inverse ?
– le second échange impliquait le pédopsychiatre Marcel Ruffo, que j’ai eu l’immense chance de rencontrer à 2 reprises. A cette occasion je lui demandais comment faire une bonne mère et il m’a répondu : « une bonne mère, c’est un mère à 13 sur 20 », autrement dit, ne jouez pas les mères parfaites car cela étouffe vos enfants, pensez à vous et épanouissez vous, vous rayonnerez naturellement sur votre entourage.
Je te remercie Laurence pour ton témoignage qui vient enrichir mon propos.
Effectivement, je retrouve le moteur « sois parfaite » chez beaucoup de femmes que je rencontre et que j’accompagne, désireuses d’être à la fois une mère, une épouse, une « businesswomen », une maîtresse… parfaites ! en général au détriment d’elles-mêmes ! Et les travaux de Ruffo démontrent les dégâts de telles croyances sur les adolescents…. Je constate que les hommes sont davantage centrés sur la performance dans la sphère professionnelle, avec un sur-investissement de celle-ci (souvent ils n’ont pas beaucoup de place à la maison !) même si cela bouge avec les nouvelles générations… Et je pense que la place de la femme est en pleine mutation (et donc de l’homme) que ce soit au sein de la famille ou au sein de l’organisation… avec l’émergence d’un nouveau style de leadership qui pourrait permettre aux hommes et aux femmes de trouver une partition à jouer au sein de leurs différentes identités de rôle … Fantasme ou réalité ?? affaire à suivre….